GENERALITES
Nom latin : Chrysopogon zizanioides
Famille botanique : Poacées
Partie distillée : racines
Origine : Madagascar
UN PEU DE CULTURE
La plante se présente sous forme de grandes touffes vertes, dont la racine, se développant verticalement, peut atteindre des profondeurs allant jusqu’à trois mètres. C’est surtout cette racine que les Européens connaissent.
Le mot vétiver, apparu dans la langue française au début du xixe siècle, est emprunté au tamoul vettiveru, sans doute par l’intermédiaire de l’anglais. Il est appelé khus khus dans plusieurs régions de l’Inde et xiang gen cao en chinois.
Mais le vétiver a d’autres usages. Les agriculteurs du sud de l’Inde et du Nigeria le plantent pour délimiter leurs parcelles, et on s’est aperçu depuis quelques années que cette pratique était en fait très utile pour empêcher l’érosion des sols. Les haies de vétiver permettent également aux sols de conserver leur humidité, stabilisent les digues, réhabilitent les terrains vagues et peuvent même empêcher la pollution des ressources naturelles.
Très peu cher, résistant à la plupart des maladies, le vétiver peut être planté y compris dans les terrains peu humides, contrairement à ce que l’on croyait auparavant. C’est pourquoi un réseau, le système Vétiver, a été créé en 1989 pour informer et aider les agriculteurs et les gouvernements d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, ainsi que les ONG, afin de développer la plantation de haies de vétiver.
Le vétiver permet aussi d’obtenir à peu de frais du chaume et de la paille, et peut aussi servir d’aliment pour le bétail. Ses racines ont en outre des propriétés médicinales, notamment dans le traitement de certaines affections de peau.
Comme elles contiennent des insecticides naturels (les terpènes), de petits fagots faits avec ces racines peuvent être utilisés pour combattre les mites.